L'édition 1999 aura été une bonne cuvée.

Le comptoir a fermé ses portes hier en ayant atteint la barre des 60'000 visiteurs

Le 33ème Comptoir delémontain a fermé ses portes hier. L’heure est à présent au bilan, que Jacques-André Roth n’hésite pas à qualifier de très positif. Avec plus de 60’000 entrées totalisées en dix jours et des exposants globalement satisfaits, l’édition 1999 peut être qualifiée de bonne cuvée. Le nombre d’entrées a enregistré une hausse de quelque 1500 unités par rapport à l’année dernière. Fort bien. Il faut cependant relever que depuis une dizaine d’années, le Comptoir delémontain enregistre un nombre extrêmement stable de visiteurs, tournant toujours autour de 60’000.
 
Un peu plus de visiteurs, plus d’affaires

Quant aux exposants, l’année 1999 aura été meilleure que la précédente pour plusieurs d’entre eux. L’économie se porterait-elle mieux? " Ce qui est sûr, c’est que les gens hésitent moins à délier leur bourse ", constate, satisfait, ce restaurateur. Ce qui fait supposer, à certains, que le nombre de visiteurs avait nettement diminué lors des précédentes éditions. " C’est faux ", relève Jacques-André Roth, " ce sont au contraire les affaires qui fluctuent et qui se portent mieux cette année ". C’est que cette foire commerciale à caractère régional attire un public lui aussi régional, pas extensible à souhait. Jacques-

André Roth estime que 70% des visiteurs viennent de la vallée de Delémont, environ 25% de l’Ajoie et les 5% restants des Franches-Montagnes et de l’extérieur du canton. Même l’arrivée de la Transjurane, qui pourtant suscitait de grands espoirs, n’a pas apporté l’augmentation escomptée. Idem pour les exposants, dont 68% sont des entreprises jurassiennes, contre 30% d’autres cantons (à savoir qui ont leur siège social ailleurs mais qui sont souvent très bien implantées dans le Jura) et 2% de l’étranger. La plupart sont d’ailleurs d’une grande fidélité. Jacques-André Roth estime à 75% les exposants qui reviennent d’année en année. Quant au stand de JIC (Jura industriel et créatif), présent au Comptoir delémontain tous les deux ans depuis huit ans, Jean Frédéric Gerber (Chambre du commerce et de l’industrie du Jura) tire un bilan également positif. Ce pavillon des métiers de la métallurgie et de l’indus- trie, dont le but est de promouvoir la formation professionnel- le, attire chaque fois un nombreux public.

Parents soucieux de l’avenir de leurs enfants

Béat Kaslin, formateur au Centre d’enseignement professionnel des industries de la métallurgie (CEPIM), ne regrette qu’une chose. Que le Comptoir ne se déroule plus durant les vacances scolaires (comme c’était le cas lors de la dernière édition de JIC au Comptoir en 1997): " La journée, il y avait moins de jeunes. En revanche, de nombreux parents, tous soucieux de l’avenir de leurs enfants, ont pris le temps de venir poser des questions. Et si nous touchons les parents, nous touchons également leurs enfants. "

JIC veut revaloriser et présenter les métiers de la métallurgie et de l’industrie qui se pratiquent dans le Jura, " Les gens ont souvent une mauvaise image de ces métiers. Nous essayons de leur en montrer les aspects positifs." Ce qui semble porter ses fruits, les demandes pour ce genre de formations étant actuellement en augmentation.

Il s’agit cependant d’un travail de longue haleine dont les résultats ne peuvent être immédiatement palpables. Les entreprises qui ont participé au Comptoir semblent cependant avoir compris l’importance de contribuer à ce " combat " pour leur propre relève professionnelle.(cg)